FEED 46

FEED 46 : Les vérités de Nabil Ayouch

Nous avons tendance à oublier qu’avant de faire la Une des journaux, Nabil Ayouch reste l’un des cinéastes et des producteurs marocains les plus talentueux et les plus appréciés de sa génération, avec des films aussi marquants que Mektoub, Ali Zaoua Prince de la rue et Les Chevaux de Dieu.
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Nous avons tendance à oublier qu’avant de faire la Une des journaux, Nabil Ayouch reste l’un des cinéastes et des producteurs marocains les plus talentueux et les plus appréciés de sa génération, avec des films aussi marquants que Mektoub, Ali Zaoua Prince de la rue et Les Chevaux de Dieu. Sa maîtrise technique, son audace et sa double culture lui ont constamment permis de porter sur la société marocaine un regard nouveau, dérangeant par moment, mais toujours sincère.

Lors de ce 46ème FEED, Nabil a été franc, sincère, spontané et surtout convaincant. Lui l’enfant qui a grandi à Sarcelles, parmi les dealers et autres délinquants, se demande comment s’en est-il sorti! D’abord, la maman, ensuite l’éducation et enfin la passion pour le cinéma. Il a parlé de ses films préférés, à commencer par les Temps Modernes de Chaplin, de ses petits boulots, de sa vision, de son auto-formation, de son premier film avec un certain Debbouze, tourné dans la région d’Agadir, dont sont issus ses auditeurs de ce soir, qui buvaient ses paroles et ses conseils avec un immense intérêt.
Bien sûr la controverse injuste dont il a été victime, au sujet de son dernier film, n’a pas été évitée. Une image peut résumer la situation: comment juger un plat de couscous à partir des épluchures des légumes ou du gras de la viande? Nabil s’est dit blessé, outragé, par le sort qui a été fait à son film dans notre pays alors qu’il est projeté partout ailleurs! Tout simplement parce qu’on veut effacer la pluralité qui fait la richesse de ce pays, tout simplement parce qu’on veut casser le miroir au lieu de nous y regarder, tout simplement parce qu’on veut que l’on se déteste entre nous au lieu de nous aimer!

Nabil a aussi parlé du centre de jeunes qu’il a co-fondé à Sidi-Moumen, qui sera bientôt visité par les jeunes de Connect Institute.

Plusieurs question ont été posées, sur l’éducation sexuelle (déléguée à Internet), la Constitution de 2011 (des avancées importantes mais la vigilance doit être de mise face à la pensée unique qui gagne du terrain), comment devenir cinéaste?, …

Nabil a promis de venir nous voir. Nous l’attendons avec impatience.

Pour plus de détails, une vidéo sera prochainement disponible sur notre chaîne YouTube. Abonnez-vous !

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